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Les Larmes de l’exil

Au XVIII° siècle, Venise et l’Italie du Nord regorgent de musiciens doués qui rêvent de se faire un nom. Aussi cèdent-ils souvent aux propositions, même vagues, de princes et de ducs venus d’Autriche et d’Allemagne, riches seigneurs qui veulent la meilleure qualité à la mode italienne pour leur chapelle et leur opéra.

Nous ignorons ce qu’éprouva l’artiste vagabond en quittant sa terre natale, une mère, une bien-aimée peut-être… Beaucoup sont morts à Vienne, aisés ou misérables, tandis que Hasse, le cosmopolite célèbre pour ses opéras, est venu mourir à Venise

Au programme des « Larmes de l’exil », ces musiciens partis chercher fortune au loin, Vivaldi, Bononcini, Caldara, Steffani, Tuma, Hasse. Ils ont en commun d’avoir reflété dans leur œuvre un chagrin qui fut peut-être personnel et qu’ils transposent dans une musique sacrée sobre, poignante et pourtant séductrice, souvent consacrée à la Vierge Marie : « Stabat mater dolorosa ». Beaucoup de ces pièces rares n’ont jamais été données dans la région 

L’histoire des exilés sera évoquée par des récitants issus du chœur (qui comprend 18 voix bien travaillées, donc plusieurs solistes de qualité), avec le soutien d’Isabelle Duluc  (violon), Paul Rousseau  (violoncelle)  et Céline Joly (orgue positif).

Programme :

  • Vivaldi : Qui Tollis
  • Steffani : 2 extraits du Stabat Mater
  • Bononcini : Air de Maddalena
  • Tuma : Stabat Mater (extraits)
  • Steffani : Pretiosa (extrait du psaume 115)
  • Hasse : Requiem (extraits)
  • Caldara : Stabat Mater